Dans ce nouvel article de blog nous allons parler de respect de l’environnement, et plus précisément d’un sujet qui suscite un vif intérêt : notre choix d’un cuir de Vachette au tannage végétal.

Notre cuir

La tannerie avec laquelle nous travaillons est certifié par le Consortium du Cuir au Tannage Végétal Authentique (Pelle al Vegetale). Cette certification, combinée à notre collaboration étroite, nous garantit de travailler avec l’un des cuirs les plus durables et responsables du marché !

Elle garantit également qu’aucun animal n’est tué pour sa peau, que l’économie circulaire est au cœur du processus à travers le retraitement des eaux et des déchets (en fertilisants ou même matériaux de construction) mais aussi à travers l’absence de produits chimiques ou métaux (comme le chrome) et le respect de la condition des employés. Ces garanties sont d’une importance capitale pour réduire l’impact environnemental de notre cuir et sont indispensables à nos yeux.

Pour atteindre ces objectifs, cette tannerie perpétue la technique ancestrale du tannage végétal, n’utilisant que des tanins naturels tels que le quebracho, le mimosa ou le châtaignier. Cette méthode traditionnelle requiert cependant jusqu’à deux mois de travail, bien plus que pour le tannage industriel qui se compte à peine en semaines. Cela explique malheureusement pourquoi le tannage végétal ne représente que 10% de la production mondiale et nous rendant fier de faire partie de ces 10% !

À l’issue de ce procédé rigoureux, nous obtenons notre cuir de vachette aniline pleine fleur tant aimé. Le terme ‘’aniline’’ signifie que le cuir est teint uniquement avec des colorants solubles retenus par le grain naturel du cuir et préservant ainsi sa surface sans besoin de traitement synthétique. Cela permet de conserver la beauté naturelle du cuir et de faciliter son recyclage potentiel, réduisant encore son impact sur l’environnement.

De plus, ce processus traditionnel et l’utilisation de tanins naturels contribuent à la délicatesse, l’arôme floral, et au développement d’une magnifique patine de notre cuir adoré !

C’est pour toutes ces raisons que nous sommes convaincus de faire le meilleur choix possible pour notre cuir. Il s’inscrit dans notre engagement pour la protection de l’environnement, mais aussi des conditions de nos employés et de nos partenaires, qui sont d’une importance majeure à nos yeux. Nous étudions également activement des possibilités de compensation d’émission de CO2 pour réduire l’impact global de la production de cuir. Cela représente un nouveau défi sur lequel nous travaillons sérieusement.

 

Cuir : termes clés

Afin de développer ce sujet et notre choix, nous allons tout d’abord définir précisément quelques termes  :    

  •       Le cuir de Vachette : est un type de cuir de grande qualité. C’est un cuir de pleine fleur, c’est-à-dire conservant le grain naturel du cuir, reconnu pour son touché remarquable et sa durabilité. Pour cela, ce cuir est fréquemment utilisé pour des produits de luxe et représente donc un cuir très convoité pour ses grandes qualités.
  •       Le cuir végan : est une alternative au cuir animal conçu pour lui ressembler en ne faisant appel à aucun produit animal durant sa conception. Cette dénomination peut pourtant porter à confusion : cette option ne comprends pas uniquement des cuir à base de produits végétaux comme le liège ou certaines fibres végétales, mais également des cuirs à base de produits pétroliers comme le polyuréthane (PU) ou le polychlorure de vinyle (PVC).
  •       Les Analyses de Cycle de Vie (ACV) : sont des études basées sur une méthodologie scientifique régulée et visant à estimer le coût, et l’impact environnemental dans notre cas, d’un produit. Ces études prennent en compte les matières premières utilisées, les machines et traitement nécessaire pour leurs transformations, la durée de vie du produit (votre usage) et le potentiel recyclage ou traitement du produit en fin de cycle de vie. Tous les processus de ces différentes phases sont également étudiés et les ACVs quantifient en équivalent d’émission de CO2 pour estimer l’impact du produit.

Après avoir clarifié ces concepts majeurs, nous pouvons reprendre notre discussion sur notre cuir et ses qualités environnementales :

 

L'industrie du cuir 

L’industrie du cuir représente une activité artisanale humaine parmi les plus anciennes connues. Aujourd’hui, cette activité fait face à des nombreux défis afin de satisfaire les exigences de notre société pour un futur plus responsable et respectueux de l’environnement et des travailleurs. C’est à travers les ACVs que le monde scientifique travaille à atteindre cet objectif et les, déjà nombreuses, études pointent toutes vers le processus de tannage comme grande source de pollutions en tous genres.

La principale source de pollution durant le processus de tannage du cuir est en réalité les tanins utilisés : une multitudes de produits chimiques, notamment le chrome, et bien souvent très toxiques. L’absence de traitement des eaux usées, mais aussi les quantités d’eau et d’énergie utilisés sont également des problématiques majeures de ce procédé. Le tannage représente donc une phase critique de la production du cuir, modulant grandement l’impact du produit final et nous vous exposeront les solutions que nous appliquons un peu plus loin.

 

Cuir animal vs cuir végan

Le terme “cuir végan”, comme l’avons expliqué plus haut, est large et possiblement trompeur, comprenant des alternatives végétales tout comme des cuirs synthétiques (à base de produits pétroliers).

Concernant ces derniers, je doute devoir élaborer au-delà de leurs potentiel de recyclage très limité et de leurs faible durabilité. Nous ne poursuivrons donc pas notre discussion en les considérant.

Quant aux alternatives végétales, elles sont généralement considérées comme la meilleure option. Il faut tout d’abord rappeler que, tout comme le cuir animal, ces alternatives sont basées sur des produits dérivés de l’industrie alimentaire. Ils impliquent donc tous deux une fortes consommation d’eau et d’énergie ‘’en amont’’ mais aussi une valorisation de produits autrement considérés comme déchets. Ils s’inscrivent alors dans une démarche écologique en valorisant les déchets d’une industrie indispensable à l’humanité. Cependant, il faut noter que de nombreux cuirs végétaux sont également à base de cultures spécialisées et dédiées, augmentant fortement leurs impact environnemental et nuançant leurs prévalence perçue sur le cuir animal.

Enfin comme nous l’avons vu plus haut, la différence se fait réellement lors du processus de tannage. Et c’est là que notre cuir démontre ses qualités !

 

Je vais conclure notre discussion par une courte précision : le développement durable est une question scientifique complexe et un sujet d’étude à part entière. À travers notre brève exploration du sujet, je me suis restreint à un travail de vulgarisation sans développer des analyses quantitative complètes. Si vous en avez le temps et que le sujet vous intéresse, je vous encourage à poursuivre vos recherches plus en profondeur !

C’est avec plaisir que nous continuerons à répondre à toutes vos interrogations, alors n’hésitez à nous dire ce que vous en pensez !

 

 

Salutations responsables,

Hugo
Editor-in-Chief

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